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semestre[1], et ensuite quatre, servant par quartier[2]. Quoique remplissant les fonctions effectives de maîtres de musique, ils ne portaient que le titre de sous-maîtres[3]. En plus des émoluments afférents à leur charge, ils bénéficiaient encore de certains avantages pécuniaires lorsqu’ils étaient de service[4].

Au début, il n’y avait qu’un seul organiste ordinaire[5] ; plus tard, il y en eut quatre[6].

On comptait six Pages de Musique, à la Chapelle ; l’un des sous-maîtres recevait une subvention pour les élever, conduire, nourrir et entretenir[7].

Les musiciens (c’est ainsi que l’on désignait les chanteurs) formaient un choral imposant[8], que soutenaient les

  1. « Il y a encore deux maistres de musique, M. Gobert et M. Villot, et plusieurs musiciens qui servent tous par semestre, et un organiste ordinaire. »

    « Il y a aussi deux sommiers. » Sans doute les souffleurs d’orgue. L’État de la France, année 1663, t. I. p. 13.

  2. « Il a encore quatre maistres de musique, servant par quartier : en janvier, le sieur Gobert ; en avril, le sieur Robert ; en juillet, le sieur Spirly : en octobre, le sieur du Mont. » L’État de la France, année 1665, t. I. p. 21.
  3. « Vous remarquerés que sur l’étal des menus, sur lequel sont payés les gages de la musique de la chapelle, ils sont simplement appelez les soûmaistres de musique. » Id.

    En 1792, étaient : « Maistres de musique servans par quartier et battans la mesure : en janvier. M. Michel Richard Delalande, 900 livres de gages sur les menus. De plus le roy lui a donné 1 200 livres de pension. Il est aussi surintendant et l’un des deux maistres de musique de la chambre de Sa Majesté et un des compositeurs de la musique de la Chambre ; en avril, M. Pascal Colasse ; en juillet, M. Guillai Minoret ; en octobre, le même M. Delalande. » Ils avaient été reçus en 1683. L’État de la France, année 1702.

  4. « Le maître de musique au quartier a encore double part aux ordonnances de 2 000 livres qui se paîent tous les trois mois pour la dépense extraordinaire, tant pour lui que pour les chantres, et double part aux sermens de fidélité des évêques et aux offrandres. » Ibid.
  5. Voir la note 1.
  6. « Quatre oganistes servans par quartier, trois reçûs en 1678 et le sieur Couperin en 1694. Ils ont chacun 600 livres de gages, que le thrésorier des menus paie par quartier : en janvier, M. François Couperin : en avril, M Jean Buterne ; en juillet, M. Guillaume-Gabriel Nivers, aussi maître de musique de la défunte reine, qui a encore 600 livres de pension ; en octobre, M. Gabriel Garnier. » L’État de la France, année 1798, t. I. p. 41.
  7. Pour l’année 1708, les quartiers de janvier, avril et octobre furent servis par Delalande, et celui de juillet par « M. Guillaume Minoret, ecclésiastique, 900 livres de gages chés le thrésorier des menus et pour élever, conduire, nourir et entrenir les pages de la musique pendant toute l’année 4 800 livres. » Ibid.
  8. Il y avait 95 chanteurs à la chapelle en 1708 : 11 « haut et bas dessus de