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symphonistes. Parmi ceux-ci, tous payés « à la fin de chaque quartier sur la Cassette du Roy, par les mains des premiers Valets de Chambre », il y avait des dessus de violon, des parties d’accompagnement : « Haute Contre, Taille et Quinte », ainsi que des basses de violon et même une grosse basse ou contrebasse de violon[1].

La Musique de la Chapelle avait un service bien défini : elle interprétait toute la musique sacrée et venait chanter chaque dimanche pendant le dîner du roi, quand il mangeait en public.

La Musique de la Chambre :

« Qui s’y trouve lorsque le Roy le commande, comme les soirs à son coucher, et au dîner du Roy les jours de bonnes Fêtes, pour chanter les Grâces. Elle chante seule aux reposoirs à la Fête de Dieu. »

« Elle se joint dans les Grandes Cérémonies à la Musique de la Chapelle, comme au Sacre et au Mariage du Roy, à la Cérémonie des Chevaliers, aux Pompes funèbres, aux Ténèbres, et elle tient toujours le côté de l’Epître[2]. »

L’emplacement que devait occuper la Musique de la Chambre, n’était pas aussi bien déterminé, lorsqu’elle se faisait entendre pendant le dîner du roi :

    voix » dont cinq recevaient 800 livres de pension ; 19 « haute-contres », 4 ecclésiastiques et 15 laïques ; 34 « hautes-tailles », parmi lesquels un seul ecclésiastique, Jean Joüilhiac, chapelain ; 25 « basses-tailles », 6 ecclésiastiques et 19 laïques ; 14 « basses-chantantes », 5 ecclésiastiques et 9 laïques ; et 2 « basses » joüans du serpent. MM. Robert Masselin, reçu en 1680, et Pierre Février reçu en 1683. » Ibid.

  1. Voici la composition de la chapelle, pour l’année 1708 ; 6 dessus de violon ; le plus ancien, « Jâque de la Quièze », était titulaire depuis 1660 ; 2 dessus de hautbois ; 2 flûtes d’Allemagne ; 3 parties d’accompagnement : un « haute-contre » une « taille » et une « quinte », cette dernière était certainement une quinte de violon, c’est-à-dire un alto ; 3 « basses de violon » ; 1 « téorbe », qui jouait aussi de la grosse basse de violon ; 1 joueur de flûte, hautbois et basse de cromorne (il jouait ces trois instruments alternativement bien entendu : 1 « gros basson, à la quarte à l’octave » ; et « deux maîtres pour montrer à jouer du luth aux pages, 300 livres à chaque semestre. Léonard Itier a les deux charges. Il est aussi joüeur de viole de la Musique de la Chambre. » Ibid.
  2. L’État de la France, année 1665, t. I, p, 104.