Page:Grimarest La Vie de Molière (1705).djvu/4

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à l’homme, à plaindre dans ses faiblesses, excusable dans ses défauts, fut comme un scandale auquel l’esprit public s’associe vite, dont en quelque façon il se chargea.

C’était en 1705. Avancé de quelques années, le livre n’eût pas eu le même à-propos ni rencontré le même accueil. La Lettre critique attribuée à de Visé[1] expose sans ambages les scrupules et les préjugés des générations antérieures, et du monde officiel, auxquels il avait encore à se heurter.

Ils se résument en ceci, que Molière, homme de profession « ignoble », réserve faite de ses talents de comédien et d’auteur comique, ne pouvait être proposé comme un modèle ou un exemple, et que l’ouvrage et son « héros » dérisoire

  1. Voir p. 171. Cette Lettre n’est certainement pas de Visé, car il résulte de plusieurs passages que l’auteur n’avait pas connu Molière, ni même été son contemporain, et c’est un point que Grimarest accorde dans sa réponse.