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Page:Grimarest La Vie de Molière (1705).djvu/5

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s’adressent à la foule, aux gens de peu, de rien.

C’était, en effet, pour ce public que Grimarest avait travaillé, et la pleine conscience de son effort littéraire, ou mieux de sa visée morale, paraît assez dans sa Réponse, où se montre aussi, sous des formes encore soumises et respectueuses, la liberté d’esprit d'un écrivain à la suite de Fontenelle, habitué des Entretiens sur la pluralité des mondes et de l’Histoire des oracles : « Oui, dit-il, tout petit qu’étoit Molière par sa naissance et par sa profession, i’ai rapporté des traits de sa vie que les personnes les plus élevées se feroient gloire d’imiter, et ces traits doivent plus toucher dans Molière que dans un héros.» Et il énumère longuement les actes de générosité, de bonté, de fermeté, de droiture de ce héros d’un nouveau genre, de son héros, en y mêlant des témoignages de l’estime universelle qu'il