Page:Griolet - Du mécanisme de la cicatrisation dans les parties molles.djvu/35

La bibliothèque libre.
Aller à la navigation Aller à la recherche
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 36 —

cicatrisent par l’intermédiaire d’une lame de tissu de cicatrice peu épaisse, mais non linéaire ; 2° et quand les bords de la plaie restant toujours écartés sont réunis à distance par une cicatrice plus ou moins volumineuse et recouverte d’une production tégumentaire. Cette distinction, toute naturelle qu’elle soit, ne saurait nous engager à ouvrir un chapitre à chacune des variétés, vu que leurs descriptions se confondent. La première, en effet, n’est qu’un degré, qu’une période à laquelle la guérison est possible, pourvu que la plaie se trouve placée dans des conditions spéciales.

À l’exemple de ce qui a été fait pour l’étude de la cicatrisation par première intention, nous allons encore distinguer l’examen des phénomènes apparents de celui des phénomènes intimes visibles au microscope.

Phénomènes apparents. — Les phénomènes qui se manifestent tout d’abord dans une plaie exposée, sont ceux que nous avons déjà étudiés dans une plaie devant se réunir par première intention. L’inflammation traumatique s’y développe avec les caractères que nous lui connaissons, mais ordinairement plus prononcés. Elle persiste jusqu’au quatrième, cinquième ou sixième jour, en diminuant graduellement d’intensité, et disparaît incomplètement, cependant, à partir de cette époque.

Quant à la surface de la plaie, elle n’a pas subi de grands changements dans les premières vingt-quatre heures. En enlevant le sang qui la recouvre, on met à nu la coupe normale des tissus intéressés par l’instrument tranchant (nous supposons naturellement avoir affaire à une plaie simple). Dès le deuxième jour, on voit déjà sur la plaie des traces d’un liquide ténu, rouge-jaune ; les tissus ont une teinte gris-rouge assez uniforme, et les limites qui