Page:Griolet - Du mécanisme de la cicatrisation dans les parties molles.djvu/65

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serve quelquefois à la tête se font remarquer cependant par une tendance très prononcée à la réparation.

2° Avec des tendances vers telle ou telle terminaison, aussi accusées que celles que nous avons vues exister dans les plaies de nos diverses espèces domestiques, il est facile de concevoir que l’âge, le tempérament, la constitution du sujet n’exercent qu’une influence limitée sur le travail cicatriciel. Cependant, dans le jeune âge, où le mouvement de composition l’emporte sur celui de décomposition, les plaies suppurantes pourront, en général, marcher plus rapidement vers la guérison. Un tempérament lymphatique, une constitution délabrée, épuisée par le travail, retarderont évidemment la solution favorable ; car la suppuration sera plus abondante et le bourgeonnement peu vigoureux.

3° Chez l’animal en convalescence ou encore affecté d’une maladie chronique, à cause de l’affaiblissement de l’organisme, la guérison sera lente à s’opérer ; elle sera même impossible ou à peu près, si l’animal est sous l’influence d’une maladie constitutionnelle organique qui peut transformer des lésions traumatiques en plaies indéfiniment suppurantes, comme la gourme ; ou en ulcères, comme la morve, le farcin, le cancer, la scrophule, le rachitisme, etc.

Des conditions extérieures. — L’air a été considéré de tout temps comme exerçant une grande influence sur la marche générale de la cicatrisation. Mais cette influence n’a pas toujours été bien comprise ; on n’a pas toujours su distinguer sa véritable action. La production de la suppuration, et par suite la non-réussite de la réunion immédiate, étau autrefois attribuées à une action pernicieuse de l’air en contact avec la solution de continuité. Cette opinion, combattue par Hunier, fut soutenue de nouveau en