Aller au contenu

Page:Gros - Aventures de nos explorateurs à travers le monde, 1896.djvu/168

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
166
en amérique

au but avec une adresse si admirable, J’agitai en l’air un mouchoir blanc, leur faisant ainsi connaître mes intentions pacifiques, et loin de tenter de nous éloigner, nous nous dirigeâmes droit vers eux, au trot allongé de nos chevaux.

— Que viennent faire ici les visages pâles ? me dit l’un d’eux que je reconnus pour un chef, dès que nous fûmes arrivés à portée de la voix.

— Je suis un ami de Muck-e-too (la poudre) et je viens le visiter dans son vigwam, dis-je sans manifester la moindre émotion.

— Alors que mon père au visage pâle me suive, répondit le jeune chef, en prenant la tête de la colonne et en se dirigeant vers le village.

Les Indiens sont peu causeurs, surtout avec les étrangers, et il ne me vint pas même à l’idée d’entamer une conversation avec mes guides, pendant le temps qui s’écoula entre le moment de notre rencontre et celui où nous pénétrâmes dans le village.