Aller au contenu

Page:Gros - Aventures de nos explorateurs à travers le monde, 1896.djvu/169

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
167
chez les peaux-rouges

Là, un spectacle aussi curieux qu’inattendu nous était réservé : toute la population était debout et réunie sans doute pour célébrer quelque grande fête, ou pour assister à quelque importante cérémonie.

Les chefs, réunis en groupes de quatre ou cinq, avaient revêtu leurs plus beaux costumes. Au milieu d’eux je vis mon ami Muck-e-too, qui me reconnu dès l’abord et, malgré la gravité de son rôle, accourut à ma rencontre et me donna une fraternelle accolade, dès que nous fûmes descendus de nos montures.

Après les premiers compliments échangés :

— Mon bon frère blanc arrive on ne peut plus à propos, me dit-il, car la tribu des Aigles bleus que je commande célèbre aujourd’hui la grande fête de la médecine ; mon frère et mon fils pourront prendre leur part de nos réjouissances et apporter l’appoint de leurs voix aux jeunes hommes qui aspirent à l’honneur de devenir médecins.