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Page:Gros - Les explorateurs contemporains des régions polaires, 1881.djvu/66

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la nuit d′hiver du polhem.

n’était-ce pas plutôt cette poussière cosmique qui, suivant tant de savants accrédités, est la matière qui forme les planètes et qui, suivant la théorie de M. Nordinskiöld, est surtout attirée par les phénomènes magnétiques vers les régions polaires.

Poursuivant sa théorie, le savant professeur était convaincu que ces contrées devaient contenir des blocs plus ou moins considérables de fer météorique, et il fixa en conséquence un prix pour récompenser la découverte de météorites. Ce procédé réussit au delà de ses espérances.

Quand il fit une nouvelle visite à Godhavn, vers la fin de son séjour au Groënland, les Esquimaux avaient effectivement trouvé sur les bords de la mer, près d’Ovifak, à 35 kilomètres de Godhavn, outre divers exemplaires plus petits, trois blocs de fer météorique, le plus grand du poids énorme d’environ vingt mille kilogrammes. Le public parisien et les membres du congrès international des sciences géographiques ont pu voir à l’exposition du palais des Tuileries, qui a accompagné cette solennité scientifique, la reproduction exacte en gypse de cet énorme météorite. C’est jusqu’à présent le plus grand bloc connu de cette nature.

Les petits météorites furent emportés en Suède par le docteur Nordinskiöld. Quant aux grands blocs, une expédition spéciale alla les chercher l’année suivante.

Ces trois immenses masses étaient placées sur une grève, au pied des montagnes Bleues, dans