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le gros œuvre, afin de sculpter les deux cents visages de leur Dieu par lesquels ils devaient exprimer la ferveur, le mysticisme et la sérénité de leur culte.

Ainsi aux deux extrémités d’une petite route cambodgienne, à trois kilomètres de distance, se dressent : au Sud, le triomphe de l’intelligence ; au Nord, celui de l’âme. La place de ces deux temples ne devrait-elle pas être aux deux pôles du monde ?


XXV

27 novembre.

Il y a eu danse, hier soir, et cinq petites actrices de huit à treize ans, sont venues faire leurs gestes rares devant un groupe de touristes. Cette troupe populaire, formée par une ancienne danseuse de Norodom, retirée du Palais et mariée dans les environs d’Angkor, est la seule qui existe au Cambodge à ma connaissance, en dehors des danseuses royales de Phnom Penh [1].

  1. Danseuses cambodgiennes anciennes et modernes. George Groslier. Challamel, éditeur.