Page:Groslier - À l’ombre d’Angkor, 1916.djvu/98

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les jeux, les marchés figurés dans les pierres du Bayon.

Ils connaissaient un grand nombre d’alliages, le bronze pour les statues et le bronze sonore des cloches ; la brasure, le rivet, le moulage à la cire perdue. Ils étaient orfèvres merveilleux, habiles au martelage, au repoussage, au sertissage. Ils se servaient du tour pour façonner les colonnettes en pierre des temples. Ils savaient assembler des planches et tordre le bois au feu d’après des gabarits. Sur leurs poteries, ils utilisaient l’émail, des couvertes variées et la dorure, sur les monuments. Les Chinois leur avaient appris tout cela.

Dans leurs défilés guerriers on voit des machines à lancer des javelots montées sur des roues, des chars de bataille protégés. Ils avaient de la poudre pour leurs fusées, aux fêtes, et du mercure pour embaumer leurs cadavres. Pour l’ornementation de leurs ustensiles, litières, ils y adaptaient l’ivoire, l’écaillé, le cuir, les plumes chatoyantes des paons et des martins pêcheurs et des feuilles de métaux précieux disposées en gaines ou en plaquage.

Dans le domaine intellectuel, les Khmers héritaient de l’immense littérature indoue. Tout ceci,