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IX

RETOUR AU GRAND SÉMINAIRE DE MONTRÉAL

À Montréal, je me retrouve avec la plupart des anciens professeurs. L’abbé Lecoq est toujours là et y tient le même rôle bienfaisant. En dogme, la chaire appartient, cette année-là, à l’abbé Arthur Curotte, alors en possession de sa vigueur intellectuelle. Grosse tête de métaphysicien et de théologien comme ma génération en aura connu quelques-uns, tels que l’abbé Philippe Perrier, l’admirable curé, l’abbé Edmour Hébert, l’un des fondateurs des syndicats ouvriers catholiques, le fin et éminent prélat québecois Mgr Louis-Adolphe Paquet, tous trois maîtres en sciences ecclésiastiques et qui, ce me semble, n’ont guère été dépassés. Le manuel alors en usage, au Séminaire, pour l’enseignement du dogme, c’est Hurter, manuel qui, selon la mode moderniste, incline déjà par trop vers la théologie positive. L’abbé