Page:Groulx - Mes mémoires tome I, 1970.djvu/366

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
354
mes mémoires

Mon cher abbé,

Votre livre m’a suivi en voyage, et ça été un charmant compagnon… Il a fait revivre, pour moi comme pour tous ceux qui ont eu le bonheur de le lire, des volées de souvenirs délicieux ! Oh ! que c’est donc un bon petit livre ! Un livre évocateur de choses, et des choses qu’on aime le plus revoir et regoûter.

Et pour les ressusciter, vous avez ressuscité tous les mots qui leur conviennent ; qui les peignent ; qui les font sonner aux oreilles et au cœur comme ils sonnaient autrefois. C’est bien un livre à vous et à nous ; un livre qui n’a rien de livresque — ce qui n’est pas de tous les jours comme vous savez. Vous avez bien saisi la meilleure façon de raconter l’histoire ; mais je ne savais pas que vous aviez si bien saisi celle de dire les vieilles choses et les vieilles scènes canadiennes. Je vous applaudis et vous félicite cordialement. Oui, je crois que c’est difficile d’attraper un cheval. Mais attraper, comme vous, ce genre-là, c’est bien davantage !…

La seconde lettre est du poète Albert Lozeau (10 oct. 1916) :

Mon cher abbé,

[…] J’ai lu avec infiniment d’intérêt Les Rapaillages. Je vous félicite du succès mérité que remporte votre œuvre de tout premier ordre… Je serais très heureux de faire votre connaissance. Je demeure à deux pas du presbytère.

Dans les Études, septembre 1921, le Père Louis de Mondadon, s.j., accordait quelques mots aimables à Rapaillages et à Chez nos Ancêtres :

Vous n’imaginez pas quel charme exhale ce recueil de rapaillages… Ah ! que nous connaissons peu et mal nos frères d’outremer ! Ces pages exquises nous aideront à les aimer comme vraiment nôtres (cité par L’Action française, VI : 633, 634).

Le poète Gustave Zidler, qui alors, inonde de ses poèmes le Parler français de Québec, m’y dédie dans le numéro de jan-