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quatrième volume 1920-1928

1845, une bonne nouvelle lui arrive : le Dr Holmes, alors secrétaire de la Faculté de médecine de McGill, lui annonce sa nomination à la chaire de botanique de cette Université. Le juge Vallières est alors gouverneur de McGill. Le 28 janvier 1846, le secrétaire de la Natural History Society of Montreal avise le Dr Papineau qu’il a été élu membre de cette Société. Dans sa pétition à McGill, pour l’obtention de sa chaire, le Dr Lactance Papineau avait déclaré avoir suivi, à Paris, des cours spéciaux de sciences naturelles à la Sorbonne, au Collège de France et au Jardin des Plantes, où il se serait intéressé particulièrement à la physiologie. Il enseignera la botanique à McGill pendant environ deux ans. Il a laissé un manuscrit de ses cours, manuscrit de 358 pages. Quelques extraits en ont paru dans La Minerve, les 21, 24 et 28 mai 1849. On aimera lire peut-être la conclusion de sa « Leçon d’introduction » :

Deux sentiments, messieurs, nous animeront et soutiendront notre courage pendant les leçons de ce cours, à savoir : 1o comment nous parviendrons à le rendre pour vous comme pour nous une occupation vraiment scientifique, quelle est la manière en général de s’adonner à des études scientifiques, quels sont les moyens d’unir à l’émulation l’habitude du travail. 2o comment pour la science et l’enseignement particuliers dont nous sommes chargés nous acquerrons chaque fait, chaque élément des connaissances dont la plus grande partie est déjà acquise et a été enseignée par nos devanciers, et dont une partie sera due à nos propres efforts et à votre concours. L’intérêt et le succès de ce cours seront proportionnés au dévouement et à la constance que nous y mettrons de part et d’autre. Nous avons plus d’un motif en dehors des intérêts immédiats de la science de nous unir dans nos études : ces études sont presque absolument nouvelles, et ignorées dans ce pays ; elles sont attrayantes en elles-mêmes et doivent être considérées comme essentielles à une éducation littéraire complète. Il appartient aux médecins, à la classe d’hommes qui compte des savants dans son sein de cultiver cette