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quatrième volume 1920-1928

minaire de Québec. La défection la plus surprenante sera celle d’Olivar Asselin qui, m’écrit Perrault, « après avoir poussé sur nous pour tenir cette enquête, refuse de faire l’article promis sur les obstacles d’ordre économique. Il me donne, dans sa lettre, comme unique raison de son refus tardif, que “lui aussi devient prudent”. » Enfin la revue réussit à mettre en ligne une liste intéressante de collaborateurs. Je transcris leurs noms et le sujet d’article pour chacun :

Notre avenir politique
La direction [Abbé Lionel Groulx] : Notre avenir politique
Abbé Arthur Robert : Aspirations du Canada français : fondement philosophique
Louis-D. Durand : La croisée des chemins
Abbé Philippe Perrier : L’État français et sa valeur d’idéal pour nous
Émile Bruchési : L’État français et l’Amérique latine
Anatole Vanier : L’État français et les États-Unis
J.-M.-Rodrigue Villeneuve, o.m.i. : Et nos frères de la dispersion ?
Georges Pelletier : Les obstacles économiques à l’indépendance du Canada français
Marie-Ceslas Forest, o.p. : La préparation intellectuelle
Joseph Bruchard [Alexandre Dugré, s.j.] : Le Canada français et les étrangers
Antonio Perrault : Le sens national
Abbé Lionel Groulx : Conclusion
(L’Action française, vol. VII-VIII)

Quels motifs m’ont déterminé à jeter mes collègues de la Ligue dans l’étude d’un si grave problème ? Il ne peut m’échapper que je risque de soulever dans le public des remous de toute sorte. À l’occasion d’un retour sur les premières enquêtes de l’Action française, Anatole Vanier attribue les deux fins que voici à celle de 1922 : « coordination de nos forces nationales, fixation dans les esprits d’un concept politique qui pourrait devenir infiniment précieux dans l’hypothèse d’une dislocation brus-