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quatrième volume 1920-1928

l’effritement de la puissance anglaise et la rupture de la Confédération… Ces regards sur l’horizon furent l’objet de l’enquête de 1922 ; celle de 1923 n’en sera que le complément.

Le public parut goûter et beaucoup l’enquête sur « Le bilinguisme ». « Jamais, voulait-on nous écrire, question aussi capitale pour l’avenir de notre race n’aura été ni si bien ni si opportunément examinée » (XIV : 191). Mais la revue connut son année dominante, pour ne pas dire son apogée, en 1927. Cette année-là, en même temps qu’elle s’appliquait à présenter un exposé synthétique de sa doctrine, elle avait appelé sa meilleure équipe de collaborateurs à une sorte d’enquête sur la Confédération canadienne. Des fêtes se préparaient pour la célébration du soixantenaire du régime. Il nous parut opportun de définir le rôle des Canadiens français en ces soixante ans d’histoire politique. Substance d’abord d’une livraison spéciale de la revue, celle de mai-juin, ces études seront après coup mises en brochure et obtinrent un vif succès. Y avaient collaboré, et sur les sujets que voici :

Soixante ans de Confédération
Abbé Lionel Groulx : Les Canadiens français et l’établissement de la Confédération
Olivar Asselin : Les Canadiens français et le développement économique du Canada
Édouard Montpetit : Les Canadiens français et le développement intellectuel du Canada
Abbé Philippe Perrier : Les Canadiens français et la vie morale et sociale du Canada
Mgr Arthur Béliveau : Les Canadiens français et le rôle de l’Église catholique dans l’Ouest
Louis-D. Durand : Les Canadiens français et l’esprit national
Antonio Perrault : Déceptions et griefs
Albert Lévesque : La Confédération et la jeunesse canadienne-française
(L’Action française, vol. XVII, nos 5-6)

Quelques autres collaborateurs, surtout parmi les plus jeunes, avaient jeté, entre les grands articles, des notes substantielles sur « L’immigration, les fonds publics et nous » (Anatole Vanier) ; « Les Irlandais et nous » (Hermas Bastien) ; « Québec, les chemins de fer et la Confédération » (Yves Tessier-Lavigne) ;