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de rhétorique, que le premier tome de la même série. J’y avais inclus, entre autres essais : « À travers les vieux journaux du British Museum », fruit de l’une de mes incursions parmi les journaux anglais lors de la discussion de l’Acte de 1774 au parlement britannique, puis « Le Dossier de Dollard », considérablement remanié et enrichi, d’autres pages d’une histoire peu connue : « Un mouvement de jeunesse vers 1850 », et « Les Canadiens français et l’établissement de la Confédération ». « La France d’outre-mer », texte de la conférence que j’avais prononcée en février 1922, à Paris, devant les Publicistes chrétiens, venait clore le livre.

En ce temps-là, on l’aura retenu, l’histoire possède sur l’opinion un singulier mordant. On la lit passionnément. Les nouveaux historiens, ou ceux qui s’appellent « l’école de la nouvelle interprétation », n’ont pas encore dévalorisé le passé. La nouvelle série de Notre maître, le passé reçoit donc l’accueil dont profite alors cette espèce d’ouvrages. On me pardonnera de ne pas aligner, de nouveau, les articles élogieux d’Omer Héroux, de Léopold Richer, d’Eugène L’Heureux, de Donatien Frémont, du Quartier latin, du Bien public, de Raymond Douville, de Maurice Hébert dans Le Canada français (mars 1937). Livre d’actualité, ouvrage indispensable, répètent ces indulgents amis. Tenons-nous-en à deux critiques, nouveaux venus parmi ceux qui daignent s’occuper de mes travaux d’histoire. Le premier est un jeune religieux franciscain qui s’est taillé une réputation enviable dans la critique littéraire. Le jeune disciple de saint François a des ongles, même des griffes. Sa critique égratigne souvent sans pitié. Il est à la page, a du goût, fraie volontiers dans les salons littéraires. Pour la première fois, je le crois bien, il s’occupe de l’un de mes livres (La Province, 6 mars 1937). Le Père Carmel Brouillard n’aime guère, et puis-je lui en