Aller au contenu

Page:Guèvremont - En pleine terre - paysanneries - trois contes, 1942.djvu/151

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
153
En Pleine Terre

— Demandez-moi qui c’est qui pue l’odeur de même ? questionna-t-elle à la ronde.

Dès le lendemain Ombéline prit sa revanche en apercevant sa sœur, la figure blanchie comme à la chaux :

— Ma pauvre enfant, dit-elle d’un air innocent, serais-tu par accident tombée dans le quart à fleur ?

Plus haineuses que jamais, elles se transpercèrent du regard.

***

Une semaine entière ne se passait pas sans que les Demoiselles qu’on avait toujours connues sédentaires allassent au village, à tour de rôle. Tantôt l’une prétextait un entretien particulier avec son confesseur ; ou bien l’autre prétendait qu’au milieu de la nuit elle avait senti une douleur étrange au côté gauche et qu’il lui fallait consulter le docteur.

— T’étais moins plaignarde auparavant, remarquait amèrement la gardienne, tandis que Pansu et la voyageuse s’apprêtaient au départ.

Sur leur passage, les anciens, étonnés