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Page:Guèvremont - En pleine terre - paysanneries - trois contes, 1942.djvu/51

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ACCORD


Des jeunes veulent que j’te change, ma Gaillarde

Et que j’te change
pour une automobile !
C’est pourtant vrai.

S’imaginent-ils qu’ils seront plus heureux
quand ils t’auront pas devant les yeux ?

Ils ont pour leur dire
que ça va vite, une automobile.

Comme si avec toé on restait en chemin !

J’me demande pourquoi c’te presse
qui les prend tout d’un coup.
Ç’a le corps plein d’plans,
c’est jeune, je comprends,
— ils vieilliront ben assez vite —