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Page:Guèvremont - En pleine terre - paysanneries - trois contes, 1942.djvu/53

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En Pleine Terre

qu’il fallait marcher ?
Au grand galop, tu t’en allais,
sur le chemin à moitié balisé,
quérir le docteur et le prêtre.

Et la fois de la fois qu’on a calé,
non, mais !
si on a rasé d’y rester !

Puis quand le vieux a trépassé,
qui c’est qui est allé le r’mener,
si c’est pas encore moé pis toé,
Gaillarde ?

Quand j’y pense
et que j’y repense,
j’aime autant pas y penser.

Ouais ! Ils veulent que j’te change
pour une automobile.

Tu m’coûtes pas cher,
t’as pas d’licence
ni d’exigences :
un peu d’avoine et t’es réparée.
T’aimes pas les bebelles comme une auto.
Rien qu’un p’tit chapeau de paille