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Page:Guèvremont - En pleine terre - paysanneries - trois contes, 1942.djvu/68

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Germaine Guèvremont

— Oui, mais, était-ce…

Et les questions entortillées pour grossir la valeur du chien clouent Didace au pilori. Il a juré sur les saints Évangiles de dire la vérité. Et pour lui, la vérité c’est la vérité.

À la fin, il tonne à toute voix :

— Mon chien, il valait rien. Seulement je veux que Petrus me le paye.

Et tandis que les deux avocats s’évertuent à plaider la cause, Didace et Petrus sortent du palais de justice, bras dessus, bras dessous. Compère et compagnon, ils se rendent à l’auberge voisine où sur certain point ils s’entendent à merveille.