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PRÉCIS HISTORIQUE.

En 534 finit le premier royaume de Bourgogne. Besançon avait conservé sa liberté; il passa sous les rois francs et garda les lois romaines.

Besançon demeura longtemps à se relever de ses ruines ; un voile s'étend sur ses annales, la liste des évêques se perd, des malheurs inouis, communs à la province entière, font oublier le nom même de la cité, et ce n'est qu'à la fin du VIe siècle qu'il reparaît dans l'histoire.

Alors on vit briller sur le siége épiscopal saint Nicet, et après lui saint Prothade.

Besançon n'était point reconstruit, mais Prothadius, maire du palais de Bourgogne, et père de l'illustre évêque, profita de sa haute faveur pour engager le roi à le rétablir.

Il ne fut rebâti d'abord que sur la montagne, mais il s'étendit peu à peu du côté de la rivière, et fut entouré successivement de murs d'enceinte dont on trouve des restes[1].

Siége de l'évêque métropolitain et résidence des ducs gouvernant la Bourgogne, cette ville conservait encore quelques traces de sa splendeur passée, lors-

  1. En 1840, lors de l'ouverture de la nouvelle rue Moncey, on a découvert une enceinte fortifiée flanquée de tours, avec rempart encaissé entre les murailles. Cette enceinte est remarquable par sa grande solidité et par les fragments d'architecture trouvés à travers ses ruines. M. l'architecte Marnotte a publié, dans le Recueil de l'académie du 27 janvier 1842, p. 83, une Dissertation fort curieuse sur cette construction.