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BESANÇON.

En 1691, Besançon devint le siége de l’université qui, créée à Dole par Philippe le Bon, avait répandu pendant tout le XVIe siècle un vif éclat. Transférée dans la capitale de la Franche-Comté, cette école y attira une foule de jeunes étrangers, particulièrement des Suisses et des Allemands des provinces rhénanes. Elle se composait des facultés de théologie, de droit et de médecine, qui toutes ont eu d’illustres professeurs. Celle de théologie s’honore de noms du savant abbé Bullet et de l’abbé Jacques, la faculté de droit des Courvoisier et des Grappe, et celle de médecine des Billerey, des Athalin, des France, des Rougnon, des Tourtelle, dont la réputation durera autant que le souvenir de l’ancienne université[1].

Besançon possède maintenant une faculté des lettres et une faculté des sciences, qui attirent un grand nombre d’élèves de toutes les parties de la province.

L’histoire de Besançon n’offre aucun événement remarquable pendant le XVIIIe siècle. Mais, à l’abri des invasions étrangères, cette ville employa toute son activité à s’agrandir ; la rue Saint-Vincent s’accrut d’édifices remarquables par leur régularité et leur élégance ; c’est de cette époque que datent les rues de la Préfecture, du Perron et la rue Neuve ; tous les autres quartiers de la ville reçurent de nouveaux em-

  1. Histoire de l’université du comté de Bourgogne, par Labbey de Billy, Besançon, 1819 ; 2 vol. in-4e.