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BESANCON.

conservée en souvenir du danger auquel il venait d’échapper. Placée d’abord dans l’église des Jacobins, elle fut ensuite transférée à la cathédrale, et ce tableau est encore désigné sous le nom de Notre-Dame des Jacobins.

Après avoir jeté ainsi un coup d’œil général sur l’église de Saint-Jean, nous allons reprendre son histoire, et, pour plus de simplicité, nous suivrons l’ordre chronologique.

1455. Jean Chevroz, de Poligny, évêque de Tournai, donne au chapitre de Saint-Jean une statuette de vermeil représentant cet apôtre ; elle était, dit-on, d’un beau caractère.

1462. Quentin Ménard fait présent à la cathédrale d’ornements précieux, et des premières orgues qui y aient été placées.

1469. Pierre Grenier, de Besançon, chanoine et archidiacre de Luxeuil, donne une chaire à prêcher en pierre blanche artistement travaillée. Sous le pontificat de Mgr le cardinal de Rohan, elle a été remplacée par une chaire en bois appropriée aux usages modernes ; mais l’ancienne chaire s’harmonise mieux avec la vieille cathédrale, et les amis des arts ont vu avec plaisir son rétablissement. Un souvenir précieux s’y rattache d’ailleurs, car la tradition veut que saint François de Sales ait fait entendre à Besançon, du haut de cette tribune sacrée, la parole de Dieu. Nous devons dire cependant qu’il n’en est point fait mention dans ses lettres, où l’on trouve