Page:Guaita - Rosa mystica, 1885.djvu/162

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À Pierre de Ronsard


Tu feus docte ouurier : le scisel sçeus tenir
Par quoy la rime d’or est faicte étincellante.
Tu cogneus en quels cieulx, comme une estoile lente,
La belle œuure se lèue aux peuples à venir.

Car le coursier Pégaze, oyant lequel hanir,
Par sa bride tu prins d’une main point tremblante
Et planas sur l’Enuie à la geule sanglante
Qui soy-mesme salit, cuidant d’aultres ternir.