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Page:Guaita - Rosa mystica, 1885.djvu/96

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rosa mystica


Le vitrail ogival, poignardé de soleil,
Saigne sur les dalles obscures,
Et le rayon pourpré frappe d’un clair vermeil
L’argent et l’or des ciselures.

La lueur carminée et les arômes fins,
L’éclat des gemmes enchâssées
De vague effroi mystique et de charmes divins
Baignent les cœurs et les pensées ;

L’extase s’élargit… Un concert enchanteur,
Souffle d’orgues mélancoliques,
Hausse l’âme éperdue aux pieds du Créateur,
Au son des harpes angéliques.

. . . . . . . . . . . . . . . .


Pour verser en son sein tes tendresses, (au lieu
De choisir une fille d’Ève),
Ta belle âme trop pleine eut bientôt choisi Dieu,
Jeune homme déçu d’un doux rêve.