Page:Guerne - Les Siècles morts, I, 1890.djvu/201

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Or Hazaël, pensif, vers la maison du Maître
Hâtant ses pas fiévreux, dit : — Tu vivras, ô Roi ! —
Les parfums de la nuit flottaient sous la fenêtre ;
Bèn-Hadad espérait et dormait sans effroi.

Mais quand l’aube éclaira la chambre encore obscure,
Bèn-Hadad étouffé gisait, mort, sans secours,
Convulsé, violet, roidi, la couverture
Dans la gorge muette enfonçant ses plis lourds.