Page:Guerne - Les Siècles morts, II, 1893.djvu/109

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Où vont d’un d’un pas craintif, dans l’ombre et les ruines,
Le blanc Nadîn-Mardouk, prêtre des anciens Dieux,
Et Philippos, nourri dans les cités divines
Où fleurit la sagesse en des jardins pieux ?

Nadîn-Mardouk, hélas ! a vu dans Babylone
Les temples s’écrouler et les images d’or,
Du haut des zigurrâts qu’enrichit l’émail jaune,
Rouler de rampe en rampe et rebondir encor.

Il a vu, près de Bel, dans la chambre interdite,
Zeus, maître du tonnerre, à son tour adoré,
Et la jalouse Ištar accueillir Aphrodite
Comme une jeune sœur sur son autel sacré.