Page:Guerne - Les Siècles morts, III, 1897.djvu/136

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NARTHALOS.

A peine si l’aurore a d’un doigt diligent
Écarté le rideau des ombres incertaines,
A peine si là-bas en s’éveillant Athènes
Voit un premier rayon baigner ses murs d’argent,
Que déjà Parménas fuit son toit solitaire
Et, malgré le saint jour et le récent édit,
Se hâte vers le bois sauvage où s’arrondit
Un autel ruiné sur un tertre de terre.


PARMÉNAS.

Par Zeus ! cher Narthalos, silence ! ou ce bâton
D’une rude caresse usera ton épaule.
Ou plutôt, non ! Pardonne. Aux branches d’un vieux saule,
Dans la forêt prochaine, un fauve essaim, dit-on,
Hier en bourdonnant a suspendu