Page:Guerne - Les Siècles morts, III, 1897.djvu/146

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ILS sont venus les temps où les flots et la terre
Entendront tout à coup, dans le ciel solitaire.
Sonner des sept clairons l’irrésistible appel ;
Où les soleils voués à l’abîme éternel,
Ultimes naufragés de la hauteur mouvante,
Sombreront dans la mer qui hurle d’épouvante.

Comme un grand cavalier, dans les cieux assombris,
Hommes ! Dieu surgira sur les derniers débris.
Ravageant les cités, la Mort au front livide,
Ivre de sa fureur, dans l’immensité vide
Suivra ses pas sanglants jusqu’aux noirs horizons.
Tout se taira ; sanglots, rumeurs des frondaisons,
O rages, cris d’effroi, tumultes de l’espace,
Silence ! La Justice a rugi sur sa trace.