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En une ruele[1] tournai
Qui de Saint-Jehan voie a porte
En contre la rue à Deux-Portes[2] ;

    tiré son nom du martyre qu’y subissaient les criminels, dont on aurait fait martroi (martyrium). Appelée, plus tard, rue Saint-Jean-en-Grève, cette rue reprit son nom primitif, et le garda jusqu’en 1837, époque à laquelle elle fut supprimée pour l’agrandissement de l’Hôtel-de-Ville.

  1. De la rue du Martrai à la rue de la Viez-Tiesseranderie.

    Elle été appelée plus tard rue du Pet-au-Diable, soit par dérision pour les Juifs, qui y avaient une synagogue, soit parce qu’elle a été habitée par un nommé Petau, que l’on surnommait le Diable. En 1810, elle fut appelée rue du Sanhédrin, parce que le sanhédrin des Juifs s’était tenu à l’Hôtel-de-Ville, dans une salle qui avait son entrée sur cette voie publique. En 1815, elle prit le nom de rue du Tourniquet-Saint-Jean, parce qu’un tourniquet en défendait l’entrée aux voitures à ses deux extrémités. En 1838, elle a été réunie à la rue Lobau.

  2. De la rue de la Viez-Tiesseranderie à la rue de la Verrerie.

    Son nom lui venait des portes qui la fermaient à ses deux extrémités. Elle s’est appelée un moment rue Galiau. Elle a été élargie lors du percement de la rue de Rivoli (1853).