Aller au contenu

Page:Guimet - Promenades japonaises, 1880.djvu/162

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Obana, habillé en domestique de grande maison, les suivait. Marchant à grands pas, les trois fugitifs gravirent la montée de Hino-oka, qui se trouve sur le chemin du lac Biva.

Au lever du soleil, ils se reposaient à Otzou, sur les bords du lac dont ils admiraient les rives boisées.

Là, les femmes prirent des cangos portés par des gaillards vigoureux, dont le trot rapide les emmena vite à travers la chaîne de montagnes qui s’étend au nord de la capitale et sépare la province de Yama-Shioo de celle de Oomi.

Lorsque la famille de Mmégaé s’aperçut de la disparition de la jeune fille et de son amie, les amoureux étaient déjà loin, et c’est en vain qu’on envoya dans toutes les directions des serviteurs, qui revinrent au milieu de la nuit, déclarant que nulle part ils n’avaient trouvé trace des fugitifs.