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Page:Guimet - Promenades japonaises, 1880.djvu/250

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promenades japonaises

mais, comme il est dans sa nature de toujours rire, il détourne la tête en parlant pour cacher les sourires contradicteurs de ses paroles.

Je commence à croire que tout cela n’est pas sérieux ; et, malgré le beau discours d’un troisième djinriki, dont je ne puis offrir le nom à la postérité par la raison que je l’ai oublié, je tranche ainsi la question :

— Je ne veux pas donner d’ordre à ces hommes, dis-je à l’interprète, mais ils doivent voir eux-mêmes s’ils veulent tenir leurs engagements.

Cette noble réponse est traduite. Elle a pour effet de calmer instantanément ces révoltés. Touchés à l’endroit sensible, l’amour-propre, ils s’inclinent et déclarent que, quand bien même ils devraient mourir à la peine, ils nous feront coucher ce soir à Outsounomya.