Aller au contenu

Page:Guinault - Blondin, blondine et blondinet (1880).djvu/13

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

près de lui et le plus jeune sur ses genoux, leur contant les choses du temps jadis, il se sentait encore un peu de joie au cœur ; ils s’aimaient tant le grand-père et les petits !

La ressemblance extraordinaire de ces enfants avait frappé tous ceux du pays, si bien qu’on ne s’inquiétait guère de leurs vrais noms, et que chacun les appelait : Blondin, Blondine et Blondinet.

La Rosalie, qui demeurait en face, disait au père Claude :

— Voisin, ne vous plaignez pas ! ces enfants-là, c’est beau comme des chérubins, bon comme le bon pain, et fort comme des Turcs… vous êtes bien partagé. Votre pauvre défunte le répétait toujours : il n’y en a point de pareils à dix lieues à la ronde !

— Je ne me plains pas, voisine, je ne me plains pas : voilà mon Blondin