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Page:Guinault - Blondin, blondine et blondinet (1880).djvu/15

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— Allons, voisine, j’ai une pièce à faucher pour le fermier ; je ne vous en dis pas plus long ; vous avez le cœur sur la main…

— Vous riez, mon père Claude ! mais n’importe !

Et tous deux s’en allaient à l’ouvrage courageusement.

Le gain de l’aïeul était l’unique ressource de la famille ; bien des fois, il avait tremblé en songeant à la maladie et aux infirmités qui pouvaient lui survenir.

— Si seulement Blondin était élevé, se disait-il, il serait l’appui de sa sœur et de son petit frère ! Il sait lire et écrire ; je n’en connais pas de plus entendu dans Corenfleurs ; avec cela, on se tire d’affaire. Dans quelques années, je serai tranquille, surtout quand il aura un bon état dans les mains.