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Page:Guinault - Blondin, blondine et blondinet (1880).djvu/22

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son frère et sa sœur ne rentraient pas.

Mais la bise seule remuait la porte. Enfin, elle s’ouvrit toute grande, le père Claude, contre son habitude, rentrait sans avoir fait sa journée.

— Ne bouge pas, Blondinet, dit-il, dors, mon petit, les autres ne sont pas loin.

Il s’assit sur une vieille chaise au coin de la cheminée. Un de ses bras était soutenu par une écharpe de toile et il était très pâle.

Il ne parla plus, baissa la tête et des larmes silencieuses roulaient sur ses joues.

Qu’allaient-ils devenir tous ! Combien de temps son bras cassé le retiendrait-il dans l’inaction… Point de travail, point de pain pour les pauvres gens !

Comme il était plongé dans ces