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Page:Guinault - Blondin, blondine et blondinet (1880).djvu/26

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— Je vais au bois.

— Bah ! un beau profit ! Tu es bon enfant, ma foi ! Tu ferais bien mieux, de venir avec moi !

— Avec vous ?

— Oui-dà. Tu ne t’en repentiras pas, va, fillot ! il y a gros à gagner.

Blondin le regarda fixement, le cœur lui battait à la pensée de gagner de l’argent. De l’argent ! c’était pour le grand-père la quiétude d’esprit et le nécessaire pour se rétablir.

— Qu’est-çe qu’il y a à gagner ?

— Dix francs si tu les mènes à destination.

— Loin ? — Quinze petites lieues, aller et retour.

— Est-ce que ça fait beaucoup de chemin ça ?

— Mon Dieu, ça en fait… sans en faire…