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Page:Guinault - Blondin, blondine et blondinet (1880).djvu/52

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— Seigneur, Seigneur ! dit Blondine, comment vivre cinq jours avec cela ?

— Et soigner notre grand-père ?

— Et faire la soupe à Blondinet ?

— Et ne rien dire à Rosalie ?

— Mon pauvre frère que nous sommes mnalheureux !

— Ne pleurons pas, ma Blondine, cherchons plutôt à nous tirer d’affaire.

— Tu as raison.

— As-tu mangé ce soir ?

— Non.

— Gardons ce qu’il y a pour Blondinet, le pauvre petit, il est si doux, il nous aime tant.

Nous ne sommes pourtant pas méchants, ma Blondine, ni paresseux, ni gourmands, ni menteurs, comme on dit que sont tant d’enfants ; pourquoi donc sommes-nous si malheureux ?