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les hurons-iroquois

maturité, une habilité, je dirai même communément une probité, qui auraient fait honneur à l’aréopage d’Athènes et au sénat de Rome dans les plus beaux jours de la République ». Les conclusions précipitées et les manœuvres égoïstes ne sont pas dignes de ces assemblées sauvages ; mais une politique désintéressée, uniquement soucieuse du bien public et de l’honneur national, décide de toutes les entreprises.[1]

Enfin, au témoignage des anciens missionnaires jésuites, les Hurons, plus intraitables, mais plus intelligents ; plus difficiles à convertir, mais plus habiles à discuter, font aussi des chrétiens plus fermes que les Algonquins.[2]

GOUVERNEMENT.

Leur machine gouvernementale[3]tourne sur quatre conseils où siègent séparément, les chefs et les députés des familles, leurs adjoints ; puis les vieillards, les guerriers, les femmes.

Celles-ci remplissent en tout un rôle considérable. Le nouveau chef n’est jamais le fils de l’ancien, mais celui de sa sœur ou de la sœur de sa mère, et les

  1. Voir Charlevoix : « Journal de voy. dans l’Amér. Sep. », p. 269-270.
  2. Voir Charlevoix : « Nouvelle France », t. I, p. 196.
  3. Lafitau : « Mœurs des Sauvages », t. II, p. 170-180.