Les Poutéouatomis ne cherchent que l’estime et reçoivent agréablement les étrangers[1] ; les Sauteux servent à leurs hôtes jusqu’à leur dernier morceau de venaison[2] et ressemblent en cela à presque tous les Algonquins.
Les Sakis sont brutaux[3] et les Puans sodomites[4] ; mais les pauvres tribus errantes du Nord, sont de bonnes mœurs : le Père Charlevoix, parlant des Attikamèques et autres Algonquins des hautes Laurentides presque tous détruits par les Iroquois, ajoute : « C’est bien dommage : ils étaient sans vice, d’une grande douceur ; on n’avait eu aucune peine à les gagner à Jésus-Christ. »[5]
Nonobstant la dignité remarquable des Illinois, Sagard met les Algonquins en général « au rang de villageois et du petit peuple, car ils sont… dit-il, les plus pauvres, misérables et nécessiteux de tous… comme gredins et vagabonds, courant les champs et les forêts en petites troupes pour trouver à manger »[6].
Mais, chez les sauvages comme chez nous, les âmes les mieux logées ne sont pas toujours les plus pures. Inférieurs aux peuples sédentaires par la