Page:Guiraud - De la vaccine.djvu/27

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sant la spontanéité de la vaccine ? Nos convictions s’y opposent. Quoi de plus simple, en effet, que de voir le cow-pox se développer plus souvent, presque constamment, sur les vaches ? Celles qui le contractent ne sont-elles pas toujours laitières ? leur pis n’est-il pas habituellement en contact avec la main de l’homme, avec ce puissant agent de transmission ? ne sont-elles pas exposées beaucoup plus à la contagion que le bœuf et le taureau ? Personne, je l’espère, ne peut en douter. Mais alors tout s’explique, et si on ne peut l’affirmer d’une manière absolue, on peut au moins dire qu’il y a de fortes présomptions en faveur de la spontanéité du cow-pox.

Un seul point reste encore à élucider pour clore la question : c’est celui de savoir si, de ce que la vache est plus exposée à la contagion que le bœuf et le taureau, on doit se croire suffisamment autorisé pour ne pas admettre chez elle cette spontanéité.

Au premier abord, on serait sans nul doute porté à dire le contraire ; mais si on fait une étude comparative de la vaccine du cheval avec celle de la vache, de leur vaccin, de leur force de contagion, etc., on revient bientôt de l’erreur qu’on a été sur le point de commettre, et alors on ne peut plus s’empêcher de dire, ce que nous dirons nous-même : le cow-pox n’est spontané que chez le cheval.

Maintenant que nous savons où il a sa source, nous devons nous demander quelle est la maladie qui le produit.

D’après la description que nous en avons donnée précédemment, nous savons déjà que cette maladie est une affection pustuleuse ayant la plus grande analogie avec le cow-pox qu’on l’a appelée successivement hors-pox, équivaccine, vac-