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Page:Guitton - Le Rouge - La Princesse des airs - En ballon dirigeable, 1900.djvu/173

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Car, enfin, dans quel but l’eussent-ils assassiné ?

Et ce crime même, était-il certain qu’il eût vraiment été commis ?

Tous furent relâchés en même temps que leurs camarades.

Un jour, un agent vint avertir le commissaire qu’on venait de retrouver, dans la Seine, le cadavre d’un enfant.

Immédiatement, le docteur Rabican fut prévenu.

On juge de son émotion à cette nouvelle.

Il défendit que l’on prévînt sa femme, ni Alberte, et il sortit seul.

Fébrile, angoissé, il suivit le policier qui était venu le prévenir.

Quand il entra dans la chambre où, sous un drap blanc, reposait le petit cadavre, il fut obligé de s’appuyer à la muraille pour ne pas tomber.

Ses yeux se voilèrent, et il ne pouvait rien apercevoir dans la demi-obscurité de la salle.

Enfin, il fit un effort sur lui-même.

Il se raidit contre son émotion, et, encouragé par les bonnes paroles d’espoir que lui donnaient les agents de la police, il s’approcha…

– Ce n’est pas lui !… Ce n’est pas mon fils !… Ce n’est pas Ludovic ! s’écria-t-il avec un immense soupir de soulagement… Non, ce n’est pas lui !… Dieu soit loué ! tout espoir n’est peut-être pas encore perdu !…

L’enfant retiré de l’eau était à peu près du