sespérer de sa sainte miséricorde. On doit seulement alors veiller plus attentivement au salut de son ame, et se racheter soi-même autant qu’on peut, en donnant ses biens aux pauvres, afin de s’assurer après la mort les récompenses de ce clément juge. Ainsi donc, pour le salut de notre ame, nous donnons dès à présent, et en totalité, les domaines désignés dans le présent acte, aux marguilliers de la basilique de Saint-Denis, notre patron particulier, où repose, avec ses compagnons, le glorieux martyr, et où nous voulons être enseveli. Notre volonté est que, pour le salut de notre ame et aussi pour la sûreté de nos enfans, lesdits domaines, tels que les a possédés jusqu’à présent notre fisc, appartiennent, dès à présent et à toujours, auxdits marguilliers qui desservent ladite basilique ; qu’aucun des rois nos fils ou de nos successeurs, aucun évêque, aucun abbé du susdit monastère, ne tente jamais d’enlever auxdits frères ces domaines et celui de Sarcelles, s’il ne veut pas encourir la colère de Dieu et de saint Denis. Que si quelqu’un commet cette offense, il en rendra compte au saint martyr et auxdits marguilliers, devant le tribunal de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Nous pensons qu’avec l’aide de Dieu, on tirera de là chaque année de quoi nourrir les pauvres dont nous nous sommes souvent occupé, et que vivant ainsi de nos aumônes, eux et leurs successeurs prieront plus abondamment et plus dévotement pour le salut de notre ame. Déjà frappé de la maladie, nous ne pouvons signer la présente donation, car la plume tremble dans notre main. Nous souhaitons
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