Page:Guizot - Mélanges politiques et historiques, 1869.djvu/243

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« Mes conseils ont alors voulu donner des développemens à ma plainte. Le capitaine faisant les fonctions de procureur du roi, le commandant rapporteur, l’avocat de l’accusé, s’y sont tous opposés. Le conseil de guerre, après délibération, a cru devoir accueillir leur opposition.

« Après le discours du commandant rapporteur, qui a conclu en faveur de l’accusé, et la plaidoirie de l’avocat de cet accusé, le conseil a délibéré pendant quinze minutes. Le président a déclaré avoir ainsi posé la question : Imbert est-il coupable ou non ? Non, à l’unanimité. En conséquence, Imbert est renvoyé à son régiment pour y continuer son service.

« Voilà ce qui s’est passé, voilà comme justice m’a été rendue : ma lettre ne contient que la vérité, et cependant on m’annonce qu’il se pourrait qu’un pouvoir s’opposât à sa publication.

« Tous ces faits me confondent. Mon fils ! mon fils ! je voudrais être près de toi.

« Signé, LALLEMAND.

Paris, ce 29 octobre 1820. »