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Page:Guizot - Mélanges politiques et historiques, 1869.djvu/263

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IX

QUE SI LA MAUVAISE POLITIQUE CORROMPT LA JUSTICE, LA JUSTICE EST UNE BONNE POLITIQUE


« J’ai considéré, dit l’Ecclesiaste, les divers genres de travail, et les différens genres d’industrie, et j’ai vu que tout cela est vanité et tourment d’esprit... J’ai vu que la sagesse a autant d’avantages sur la folie que la lumière sur les ténèbres... et j’ai reconnu que tout ce discours devait finir par ceci : Crains Dieu et observe sa loi. »

Que la politique s’épargne le dédain et retienne son sourire ; je ne viens point lui interdire la science du bien et du mal, ni lui en reprocher 1’usage. Il faut accepter, pour les gouvernemens comme pour les peuples, l’imperfection de la condition humaine et les nécessités qu’elle fait peser sur eux. Il y a de l’erreur comme de l’injustice à leur demander de