Vive la Foi qui reste immuable ! c’est très commode pour la pensée. Vive la Charité qui me nourrit ! on n’a besoin de rien faire. Et vive surtout l’espérance d’une meilleure vie ! c’est très amusant à songer, quand on s’ennuie.
Parleront-elles ? quel entêtement ! Voyons, essayons !
Holà hé ! célestes, où est l’ermite ? est-ce qu’il s’est niché sous vos jupes ?
Prenez garde de l’y faire mourir, il va étouffer là-dessous, l’air manque.
Dégagez-le donc ! il asphyxie. Ne voyez-vous pas qu’il a le cœur affadi de vous, tant vous empestez l’encens, tant vous suintez l’eau bénite, tant vous êtes toutes détraquées comme des calvaires pourris !
Ah ça ! elles se moquent de nous, les drôlesses ! sont-elles sourdes à force d’avoir braillé là-haut ? c’est possible, sans doute qu’elles se seront brisé le tympan. Vous savez bien que s’il mourait maintenant, le bon ermite avec vous, il irait droit en enfer, car il a beau demeurer dans votre compagnie, il n’en est pas moins à nous, puisqu’il pense à nous et rêve de nous.
Non !
Oh ! que non !
Tu t’illusionnes, tu te flattes, la belle ! demande-le-lui, fais qu’il parle, interroge son cœur.