Interrogez-vous vous-mêmes, hypocrites que vous êtes ! S’il avait la foi, aurait-il peur ? s’il avait l’espérance, ne serait-il pas heureux ? s’il avait la charité, est-ce qu’il penserait seulement à lui ?
À quoi êtes-vous bonnes ? vous voilà trois pour soulager une pauvre âme et vous la laissez tomber par terre sans la relever ! Je ne suis pas comme cela, moi, car il n’est pas de défaite que je ne console avec les meilleurs arguments du monde.
Allons donc ! relevez-le, montrez-le ; n’avez-vous point de honte de vous entendre traiter de la sorte ?
Qu’est-ce que ça me fait ?
Je suis venue au monde pour recevoir l’outrage.
Attendons !
Voilà deux fières égoïstes ! est-ce qu’il est question de vous ? mais du pauvre ermite. N’êtes-vous pas envoyées pour le sauver ? sauvez-le donc !
Songez que le Diable vous regarde, et qu’il est en droit de dire qu’il vous fait peur.
J’ai moins de peur du Diable que de confiance en Dieu.