prierai, j’achèverai ces corbeilles que je livre à des pasteurs pour qu’ils m’apportent du pain. Ensuite je prierai, je me réveillerai… et toujours ainsi ! toujours !
Ô mon Dieu ! les fleuves s’ennuient-ils à laisser couler leurs ondes ! la mer se fatigue-t-elle de battre ses rivages, et les arbres, quand ils se tordent dans les grand vents, n’ont-ils pas des envies de partir avec les oiseaux qui rasent leurs sommets ?
Encore la largeur de deux sandales et ce sera le moment de la prière, il le faut !
Vraiment cet animal est fort joli !…
Je suis bien fatigué ce soir ! mon cilice me gêne ! comme il est lourd !
Ah ! misérable ! qu’ai-je fait ? allons ! vite, vite !
Il y a des gens qui prient pour le seul plaisir de prier, qui s’humilient pour s’humilier, mais moi ? est-ce par besoin ou par devoir ?… assez, assez ! plus de ces réflexions !… Salut, Marie, pleine de grâces !… oh ! que je t’aime ! Que n’ai-je pu, dans la poussière de la route, suivre ton long voile bleu flottant, lorsque, au pas cadencé de l’âne voyageur, il se levait derrière toi et disparaissait sous les platanes !…
Cette figure ! c’est comme si jamais je ne l’avais vue ! je voudrais qu’elle fût plus grande…
Bien haute, n’est-ce pas ?