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CHAPITRE II.

atteindre quand une prime serait offerte à la mauvaise foi et que, par des mutilations volontaires, chacun aurait le moyen de s’assurer l’impunité. Si l’on ne veut pas qu’un chef reste désarmé devant un pareil abus, il faut lui laisser la faculté de ne pas tolérer la rentrée paisible de ses blessés dans leur pays, lorsqu’il soupçonne une fraude de leur part. Ainsi s’explique la convenance d’un consentement mutuel.

L’article 5 additionnel est donc bien réellement extensif de l’article 6 de l’ancien texte, puisqu’il érige en droit ce qui ne l’était pas, limite le champ des subterfuges derrière lesquels on pourrait abriter une violation de la Convention, et admet la possibilité pour les blessés de rentrer chez eux avant leur guérison.

§ 9. Le dernier paragraphe de l’article 6 traite des évacuations, c’est-à-dire des convois de blessés, auxquels il étend le bénéfice de la neutralité.

Les mots avec le personnel qui les dirige sont une superfétation, puisque l’article 2 a déjà neutralisé le personnel du service de transport des blessés, lorsqu’il fonctionne. Ici, ce que l’on a eu en vue, ce sont les blessés eux-mêmes.