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Page:Gustave Toudouze - Péri en mer, 1905.pdf/319

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V

D’autres débris furent retrouvés, soit dans les parages du Toulinguet, soit à Molènes et à Béniguet. On croit que, sous le voile de brume, les lames se soulevant brusquement, la Marie-Anne n’aura pu être dirigée par Hervé, et aura été se briser sur ces dangereuses Pierres-Noires, où il avait déjà failli trouver la mort une première fois.

Pierre Guivarcʼh accueillit avec une philosophie fataliste de vieux marin la certitude de la mort de son neveu ; mais, en même temps, quelque chose, au fond de son sang celtique, lui laissait un doute sur ce Revenant, qui était venu apporté par une tempête du large et qui disparaissait dans une tempête, sous la nuit brumeuse des côtes de Bretagne.

Pour les gens de Camaret, il en avait été de ce compatriote qu’on n’attendait plus, comme de